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LES CONTES

DE MULINE

Laissez-vous bercer par les contes de Muline …Entrez dans le monde merveilleux de l’auteur, avec ces 7 histoires pour petits et grands.

Les Contes de Muline

 

Le miracle de Fée Sucre

 

Mercredi ! Ce jour de la semaine faisait particulièrement peur à toutes les sucreries enfermées dans les bocaux de l’épicerie du quartier. Les enfants profitaient de ce jour sans école pour acheter mille friandises dont ils raffolaient, sans se soucier du sort de ces pauvres bonbons, sucettes, chewing-gum, mangés, croqués, jetés sans le moindre remords.
Ce matin-là, une fillette entra dans le magasin et désigna du doigt les bonbons dont elle avait envie :
— Je veux ce collier de fondant, ces boules de couleur, une rouge, une jaune, une bleue, trois chewing-gums et un éléphant gélatine.
La main de la vendeuse plongea dans le bocal, prenant au hasard les friandises demandées. « Pourvu qu’elle ne me choisisse pas ! », dit un Éléphant-gélatine à son compagnon d’infortune.
« J’ai si peur, moi aussi, lui confia Petit-Chewing-gum, … bonne chance ! » Mais ce mercredi-là, Éléphant-gélatine n’eut pas de chance… Des doigts agiles le soulevèrent et le déposèrent dans une poche. La fillette, qui était gourmande, voulut le manger tout de suite, et c’est sous le regard horrifié de Petit-Chewing-gum, qu’il fut englouti en quelques secondes.
Le reste de la journée passa très vite ; beaucoup de ses copains furent dégustés avec gourmandise. Petit-Chewing-gum eut la chance de ne pas être choisi, mais il ne se faisait pas d’illusion… un jour ou l’autre, ce serait son tour !
Il se mit à prier si fort pour qu’on lui vienne en aide, qu’une bonne fée, alertée par sa ferveur, prit son envol et s’introduisit par magie dans le bocal, aux côtés de Petit-Chewing-gum.

— Que vous êtes belle, madame la Fée ! Venez-vous pour moi ou est-ce un rêve ?
— Tu ne rêves pas ! Je suis la Fée Sucre. Je viens, lorsque je le peux, en aide à ceux qui en ont besoin. Toi, tu parais sincère et peiné par la perte de ton ami… alors je te donne une chance de sauver ta vie.
— Comment dois-je m’y prendre, madame la Fée ?
— Je vais te donner la parole humaine, dit-elle ; tu pourras parler pour essayer de convaincre l’Enfant qui t’aura choisi, de ne pas te manger. Je te donne la chance de pouvoir changer ta destinée, mais ne puis décider toute seule… il faut que tu le veuilles vraiment.
— Je ne sais comment vous remercier ! Je serai digne de la chance que vous m’offrez, murmura Petit-Chewing-gum dans un souffle court. Je veux vraiment être utile et ne plus abîmer les dents des enfants… changer ma destinée et donner un sens à ma vie ! Quelle chance vous avez d’être une Fée ! Peut-être un jour apporterai-je moi aussi du bonheur autour de moi ?
— Je l’espère, dit la Fée ; je te sens capable d’accomplir cet exploit. Bonne chance, Petit-Chewing-gum, si tu réussis, nous nous reverrons.
Quelques jours passèrent ; Petit-Chewing-gum était toujours dans son bocal, mais moins désespéré qu’auparavant car il avait repris espoir.
Un jour, une belle limousine noire s’arrêta sur le trottoir, près de la boutique des bonbons. Un enfant très bien habillé en descendit ; il avait l’air triste et détaché. Accompagné d’un adulte, il entra dans le magasin pour acheter des douceurs. Il prit un nombre incalculable de bonbons et sucettes…

Sourinette ET LES VOLEURS D’IVOIRE

Sourinette est une petite souris espiègle, qui ne supporte par l’injustice. Accompagnez-la dans sa première enquête pour débusquer les « voleurs d’ivoire ».

Le secret de Sourinette

 

Sourinette est une adorable petite souris qui vit avec ses parents, Rat-bougri et Rat-dicelle, dans le village de Saint Mulot, tout près de celui où vivent les humains.
Sa maison aux volets bleus se trouve à côté d’une grande forêt où vivent de nombreux animaux tels que les renards, les oiseaux, les sangliers, les écureuils, et beaucoup d’autres encore.

Sourinette adore se promener dans les bois, avec son papa et sa maman. Ensemble, ils ramassent des champignons, des glands de chênes, des noisettes, des petites fraises sauvages, des mûres, des arbouses, et cueillent des fleurs suivant les saisons.

Elle aime voir passer le renard avec sa belle queue rousse bien épaisse, la famille sanglier avec la maman laie et ses bébés marcassins. Quant aux écureuils, elle ne se lasse pas de les voir sauter de branche en branche. Mais ce qui la fascine par-dessus tout, c’est de voir les oiseaux faire leur nid, couver les œufs, et plus tard, donner à manger aux oisillons.

Elle passerait des heures dans la forêt à tout observer, mais elle n’a pas le droit d’y aller seule. C’est trop dangereux pour une petite souris sans défense !
Sourinette est une enfant espiègle, très agréable à vivre, qui fait la joie de ses parents, mais qui a un défaut : elle n’est pas très obéissante. Malgré l’interdiction de ses parents, elle se rend la nuit dans les maisons du village des humains. Car Sourinette a un secret ! Elle collectionne les dents de lait que les enfants tombent et cachent sous leur oreiller. Elle visite ainsi chaque nuit plusieurs maisons. Quand elle trouve une dent, elle la prend, la met dans sa poche, et pose une pièce sous l’oreiller. Parfois elle n’a plus d’argent, mais laisse toujours quelque chose. Un bonbon, une noisette, ou une jolie fleur.

Lorsqu’elle a trouvé suffisamment de petites dents, elle s’en va et les entrepose dans la forêt, sous l’arbre qu’elle a choisi. C’est un grand chêne, avec un tronc bien rond et de solides racines. Cette malicieuse Sourinette a creusé un trou sous l’une d’elles pour y cacher un coffret dans lequel elle met toutes les dents de lait. Et elle commence à en avoir beaucoup !

DEs nouvelles fantastiques

« Pour les yeux d’Efeldie », une nouvelle basée sur l’univers de la Quête d’Olan.

Premières rencontres

 

Olan avançait prudemment dans la campagne hostile, le visage cinglé par la pluie qui tombait en rafales successives. Il prit un raccourci par un chemin de traverse le conduisant vers une dense forêt. Exténué, il adossa sa silhouette juvénile contre un arbre cossu. Son regard bleu, mobile, perçant, distingua dans la pénombre la forme imprécise d’un imposant château.

Affamé, les yeux rougis par une intense fatigue, il s’assit au pied de l’arbre pour reprendre des forces, s’assoupit quelques instants, puis se releva. Il épingla en un geste précis ses longs cheveux blonds, et replaça en bandoulière sa sacoche en cuir.

L’aube dispersa les brumes de la nuit. Olan trouva en lui la force nécessaire pour franchir la centaine de mètres le séparant du château. Il entra par un grand portail qu’il poussa sans difficulté, traversa l’allée le conduisant devant une porte en fer, surmontée d’une tête de dragon. Il posa sa main sur son stylet façonné d’or et en sortit une boule de cristal pas plus grosse qu’une noisette. La grande porte en fer s’ouvrit et Olan découvrit une vaste entrée, dépourvue de meubles et de bibelots. L’espace était inoccupé depuis de nombreuses années, trois siècles, lui avait-on dit… La poussière accumulée et les géantes toiles d’araignées en témoignaient. Il se glissa en crabe dans l’étroit couloir et s’apprêta à monter l’escalier le conduisant à l’étage. Il se trouva face à trois portes qu’il ne parvint pas à ouvrir. Désemparé, il regarda autour de lui et ne put s’empêcher de tressaillir en se sentant frappé à l’épaule. Il se retourna vivement, prompt à se défendre au besoin, mais l’homme qui lui apparut ne semblait pas menaçant.

– Tu es Olan, lui dit-il. Nous t’attendions, suis-moi.

Chapitres

Pages

« Je vous propose d’accompagner sans tarder Olan dans sa quête, dans ce combat du Bien contre le Mal et de découvrir en même temps que lui la fantastique histoire dans laquelle elfes & dragons, princesses & rois vont délivrer leurs secrets afin de sauver … ou non, les yeux d’Efeldie. »

 – Murielle Garrigue, Auteur

L’Oubliée des mondes fantastiques

« L’Oubliée des Mondes Fantastiques », une nouvelle basée sur l’univers de Potions & Sortilèges.

L’Oubliée des Mondes Fantastiques

 

Pour vous sentir bien dans l’histoire que je vais vous raconter, il faudra que vous acceptiez de me suivre dans un monde particulier, attachant et redoutable. Celui dans lequel j’ai vécu une toute petite partie de mon adolescence, et qui a marqué à jamais la grande personne que je suis devenue.

N’y entre pas qui veut dans ce pays imaginaire. Seuls, quelques élus ont ce privilège. Il faut posséder le goût des rêves, oublier ses peurs, puiser au fond de soi l’audace qui permettra l’évasion.

Cela ne suffit pas. Pour que la magie opère, il faut aussi rencontrer la personne, où l’objet qui vous conduira là où vous devez aller. Ils viendront à vous, soyez-en sûr, sinon vous allez mourir. Vraiment mourir.

Cette rencontre eut lieu le jour de mes treize ans. Je venais de terminer mon gâteau chocolaté, celui que maman préparait pour les anniversaires. Mes camarades n’avaient pu se rendre à mon invitation, victimes de la grippe qui sévissait. Seul un garçon de ma classe, que j’aimais bien, avait pu se déplacer.

On s’ennuyait un peu. Les adultes n’avaient plus faim, plus soif… Que leur restait-il à faire d’autre que d’entamer la conversation sur un sujet politique ? Je leur avais demandé si je pouvais leur lire la poésie que j’avais écrite dans la nuit. Devant le peu d’enthousiasme récolté, j’avais douloureusement replié mon cahier. Décidément, le monde des adultes était bien décevant. Décourageant. Déprimant. Je ne voulais pas le connaître davantage. Mais comment m’en échapper ? Avec quelle clé ? Quel chemin ? Cela m’obsédait. J’y pensais sans cesse. Je ne pouvais plus qu’espérer un miracle. Et le miracle ne se produisait pas. J’étais l’oubliée des mondes fantastiques, celle qui resterait jusqu’à la fin de ses jours occupée à préparer des gâteaux d’anniversaire, à parler de la pluie et du beau temps, à dire que les enfants d’aujourd’hui sont bien capricieux et exigeants, les impôts trop élevés et qu’on ne peut pas recueillir toute la misère du monde. J’en avais la nausée. Était-ce pour entendre tout cela que j’étais venue au monde ?

J’ai décidé que non.

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Raisons d'aimer

a PROPOS DE L’auteur

Murielle Garrigue est née dans le Saint-Emilionnais où elle passera une grande partie de sa jeunesse.

Son désir d’écriture se manifeste très tôt : poèmes, contes, nouvelles occupent son adolescence. Son esprit créatif lui a permis de s’épanouir sous différentes formes : écriture, peinture, jeux de société. Le premier jeu édité par Somuko, « La quête d’Olan » a vu le jour grâce à sa nouvelle « Pour les yeux d’Efeldie ». La caractéristique des Editions Somuko est de proposer l’histoire qui accompagne leurs jeux.

Murielle Garrigue